36 vues de la tour Eiffel 24/36

EIFFEL 2021 Martin Bourboulon

Quelle bonne idée de faire un film qui raconte l’histoire de la construction de la tour Eiffel, et celle de son créateur !

Quelle mauvaise idée d’y ajouter une histoire d’amour illicite entre le vaillant bâtisseur Gustave Eiffel (Romain Duris, mal choisi et peu convaincant) et la femme de son meilleur ami, Adrienne Bourgès (Emma Mackey), dans l’espoir d’accrocher un peu plus le spectateur :

« Gustave Eiffel a construit sa tour pour une femme qu’il a follement aimé et dont le prénom commençait par un A. Vous avez remarqué que la Tour Eiffel a la forme d’un A ? C’est une si belle histoire d’amour. Personne ne l’a jamais racontée. » 1

Bon, encore heureux que cette madame A ne s’appelait pas Justine, Gabrielle ou Pauline – sinon bonjour la silhouette de Paris !

Cette trouvaille scénaristique, aussi fantaisiste qu’inutile, s’insère mal dans ce projet déjà très enveloppé, engoncé dans des décors d’époque trop lourds, avec des personnages tristement fades et sans âme.

Reste (au moins) des effets techniques réussis qui montrent de manière impressionnante les travaux titanesques de la tour.

1 Propos de Caroline Bongrand, scénariste du film dans son livre Eiffel et moi (Paris, Amphora, 2021). Elle précise qu’elle a inventé le « pitch » pour vendre son projet aux producteurs. Christine Kerdellant, auteure de La vraie vie de Gustave Eiffel (Paris, Robert Laffont, 2021), confirme également que cette histoire d’amour est ainsi purement fictionnelle.

EIFFEL 2021 Martin Bourboulon

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