A NIGHT IN CASABLANCA (Une nuit à Casablanca) 1946 Archie Mayo
Les Marx Brothers ne se sont jamais beaucoup intéressés à l’architecture, sauf pour la détruire.

« Une nuit à Casablanca » est l’avant-dernier film de cette fratrie drôle, irrespectueuse et anarchique, qui a tourné 15 films et dont les trois plus célèbres frères (sur cinq) sont : Chico – l’escroc italien, Harpo – le clown muet et ahuri, et Groucho – le gigolo arrogant et corrosif.

L’étude statique d’un bâtiment assure la stabilité d’une construction et définit les composants nécessaires pour y arriver : murs, plancher, poteaux, poutres, contreventement. De manière générale, un être humain n’en fait pas partie. Mais Harpo contredit ces principes dès le début du film et nous fait basculer dans l’hyperstatisme1.

S’appuyant sur un bâtiment, il est interpelé par un policier zélé à la recherche des suspects habituels : « Que crois-tu faire ici ? Tenir le bâtiment ? »

Harpo le muet, acquiesce avec son sourire entre innocence et moquerie, …


… mais il est immédiatement entraîné par le policier, qui veut le conduire au poste …

… et, sans surprise (c’est un film des Marx Brothers !), le bâtiment s’écroule avec grand fracas !
1Hyperstatisme : Situation où une structure est statiquement indéterminée, c’est-à-dire que les équations d’équilibre ne suffisent pas à déterminer les contraintes et les réactions.
A NIGHT IN CASABLANCA (Une nuit à Casablanca) 1946 Archie Mayo